mardi 24 mars 2009

Qu'est-ce qu'on mange?

Dès l'enfance, on pose cette question. Et elle reviendra plusieurs fois par jour toute notre vie durant, que ce soit  au restaurant ou à la maison. Moi la question me vient de manière encore plus insidieuse à l'épicerie. J'ai beau avoir une liste d'ingrédients à acheter, très souvent je suis comme une zombie dans les rayons du supermarché, le cerveau vide ou mou comme de la guimauve. Je regarde le veau, le poulet, le boeuf, le poisson et tous semblent me dire: que vas-tu faire de nouveau avec moi? Comme une âme en peine, je me casse la nénette à la recherche de l'élément déclencheur. Parfois ce sera la coriandre qui va me donner une idée, ou les champignons ou le confit de canard qui me séduit à tout coup. Surtout celui de chez Adélard Bélanger au marché Atwater. Là, l'angoisse s'estompe.
Alors, est-ce que je peux vous dire qu'une nouvelle comme celle d'aujourd'hui, "la viande rouge au banc des accusés", m'ennuie au plus haut point? Chaque jour on nous sort une nouvelle de ce genre. Avec statistiques à l'appui, provenant du Journal of Medicine, ou de chercheurs universitaires. Tout y passe. Les carottes, le poisson et le cadmium, la viande fumée, etc. Ou on nous vante les vertus du curcuma, du thé vert, de l'huile de canola versus l'huile d'olive, la fleur de sel versus le sel de table, le pain de grains entiers etc. Cela finit par créer une psychose, une vraie maladie... 
J'ai des amis qui sont disparus à cause du cancer. Certains n'ayant jamais fumé ont eu le cancer du poumon. Une autre, le cancer du cerveau. Plusieurs de mes amis sont adeptes de l'exercice physique, d'autres boivent du vin à la moindre occasion, la plupart d'entre eux comptent les calories. Est-ce qu'on peut juste vivre... pour le plaisir de vivre! Chacun à sa façon. Avec tolérance pour soi et les autres. Comme le dit quelqu'un que j'aime beaucoup: "on va tous mourir un jour c'est certain, d'ici là je vis chaque jour comme si c'était le dernier... à ma manière".  J'ajoute: ce n'est pas la destination qui est importante, c'est le voyage. Sur ce, il est sûrement 17h quelque part dans le monde, comme le dit avec humour mon amie Hélène, c'est l'heure de l'apéro!

9 commentaires:

  1. C'est bien vrai!
    Un jour où j'hésitais à aller quelques jours en Floride chez mon amie
    Lalou, elle a eu cette réflexion de me dire que, sur mon lit de mort,
    c'est sûr que je ne me dirai pas que j'ai bien fait de ne pas aller
    passer quelques jours avec elle en 98!
    Depuis, chaque fois que j'ai envie de quelque chose, je me pose la
    question...

    Mia

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  2. ça tombe plutôt mal cet article sur le boeuf...je publie demain, le tartare de boeuf dont je t'ai parlé !
    j'ai passé l'age de me faire dire ce qui est bon pour moi ou non ! je sais que je ne digère pas bien la crème 35 %, je sais qu'il ne faut pas que j'abuse de la mayo ! je le sais !Si mes jeans me serrent, j'enlève tout ce qui commence par P de mon alimentation durant la semaine...mais ça, ça marche sur moi et il ne me viendrait pas à l'idée d'imposer cette méthode à qui que ce soit! la bouffe c'est juste du bon sens et ça n'empêche pas le plaisir !

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  3. Cette fois-ci, je pense que ce texte rejoint mes valeurs. Ce n'est pas la destination qui compte, c'est le voyage, voilà qui est bien dit. Dans notre société malade de sa richesse, on gaspille le talent et l'argent de nos chercheurs pour faire des études inutiles, tournées vers notre nombril. Au fond, tout ceci ne déguise qu'une chose, la perte de spiritualité. On s'invente de nouvelles religions, avec de nouveaux péchés. Le mot le plus prononcé en occident est "sécurité". On ne sait plus quoi inventé pour "réglementer" nos vies, donc mettre des paramètres qui ressemblent en tout point aux anciennes règles de notre bonne vieille religion catholique. Avec tout notre argent, notre santé et notre sécurité on fera une belle vieille société dans des villes entières de CHSLD. Il ne faut pas rajouter des années à la vie, mais de la vie aux années...

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  4. «Et puis, il y a quelqu'un qui a dit «il faut vivre sa vie et non vivre sa mort...»

    chuchu

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  5. Bien vrai.
    En fait la devise idéale devrait être "Vivre et laisser vivre"!

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  6. Le commentaire de Claude est très pertinent. C'est vrai qu'on a remplacé la culpabilité de l'Église par la culpabilité de la bouffe. J'essaie de bien manger mais je ne boude pas mon plaisir de quelques petits "péchés" alimentaires. Si on met en pratique ce que la recherche nous démontre, on ne mangera plus rien car il y a danger dans à peu près tout. Je veux continuer à vivre heureuse et non pas "sur le gros nerf" en écoutant les recommandations de tous et chacun et relaxer avec un bon livre et un verre de vin rouge. Et tout ça me regarde et personne d'autre, comme ça je vivrai plus longtemps heureuse j'en suis certaine.

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  7. Fanny Grangeot , le 29 mars :

    C'est sûr, on se dirige tous vers la même issue et je suis bien d'accord pour en profiter et vivre chaque jour aussi intensément que possible!
    Toutefois, que ça ne nous empêche pas de tenir compte de notre environnement et de rester en bonne santé!
    Nous consommons bien trop de viande. Connaissant les ravages que fait la famine dans bien des pays, si notre consommation de viande était réduite de moitié, un nombre considérable de personnes mangerait à sa faim! Et cela réduirait aussi les gaz à effet de serre provoqué par les rots de vache!!!! lol
    Mais ça reste abstrait et rébarbatif ce genre de discours...
    Un autre argument : manger sainement nous évite bien des problèmes de santé.
    Jouer avec pour avoir l'illusion d'être sans contraintes 'est prendre le risque d'être obligé de vivre sans les plaisirs de la table, entre autre!
    Prenons soin de nous et de notre belle planète que nous empruntons à nos enfants!
    Et bon appétit bien sûr!

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  8. "Carpe diem", dit-on. Quant au voyage qui vaut plus à lui seul que la destination, c'est ma philosophie de vie. Je me concentre beaucoup sur la route, et préfère de loin la marche dans les petits sentiers remplis d'odeurs, de bruissements et de couleurs, que le ronronnement des moteurs sur les autoroutes.

    Mais revenons à l'alimentation. Mon fils vient de passer 10 jours chez moi. En Suisse, je précise pour celles ete ceux qui ne me connaissent pas. Détail, Marc-André est végétarien. Je te laisse imaginer, chère Diane, mes hésitations devant les étalages du marché la veille de son arrivée! Qu'allions-nous donc manger durant ces 10 jours? Pas un repas pour une soirée: 10 jours pleins !

    J'ai décidé de l'attendre pour les courses. Qui se sont avérées toutes simples et passablement moins coûteuses. Nos repas ont été très goûteux, variés, colorés. Ils ont respecté la production locale et, du coup, la saison. Ils ont été faciles à préparer et vite faits.

    Très belle expérience, en somme. Très harmonieuse. Sans devenir végétarienne, je crois bien que mon alimentation va considérablement changer.

    Danielle

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  9. MERCI POUR LE COMMENTAIRE SUR LES CUISSES CONFITES , JE LES CUIT AVEC AMOUR ET PASSION ,, JACQUES

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J'adore vous lire!