Le 8 mars 2011 marque le centième anniversaire de l'internationalisation de la Journée des femmes. Encore aujourd'hui sur la planète, des femmes sont exploitées. Il y a encore ici et ailleurs de la violence domestique et familiale, qu'elle soit physique, verbale, psychologique.
Cependant, chaque jour, on peut constater que les acquis obtenus par les femmes bénéficient aussi aux hommes. Nous n'en sommes plus au dénigrement ni à la confrontation. Mais sommes-nous assez vigilantes?
Je suis de la génération qui a dévoré les livres de Marilyn French (Toilettes pour femmes), de Benoîte Groult ( Ainsi soit-elle), de Elena Gianini Belotti (Du côté des petites filles), de Germaine Greer ( La femme Eunuque) et autres. Ils sont dans ma bibliothèque, aucune des jeunes femmes que je connais n'étant intéressée à les lire... Ces jeunes femmes se doutent du chemin parcouru par leurs aînées mais ne se sentent pas concernées. Elles sont trop occupées à gagner leur vie tout en élevant leurs enfants entre deux aller-retour à la garderie. De la femme cuisinière, ménagère à temps plein, il y a maintenant la femme ¨libre¨ de courir! Elles ont les moyens d'aller au restaurant 3 soirs sur 7, d'acheter des mets préparés, de porter quelques vêtements griffés, de s'offrir les meilleurs produits de beauté ou des séances de botox. Cela n'empêche pas qu'elles soient toujours utilisées comme "pitounes" dans les publicités. Elles continuent de parader dans les défilés de mode, sur des talons toujours plus hauts qui donnent mal aux pieds. Avec un corps filiforme qui donne une image décharnée. Même si la haute couture compte maintenant des femmes comme designer de renom!
Il y a aussi des hommes pour dire que le féminisme est un piège... C'est certain que d'être passée de victime à guerrière ne s'est pas fait sans heurts. Beaucoup de couples n'ont pas résisté à ce tsunami.
En visionnant récemment la série Madmen qui se déroule dans les années 60 à New-York, j'ai pu mesurer que des choses ont changé dans les rapports entre les hommes et les femmes. J'y reviendrai dans un prochain blogue. Ce qui n'a pas changé: les hommes ont besoin des femmes et vice-versa...
Le "féminisme" est un piège quant à moi, dans ce sens que la femme n'a pas à être l'égal de l'homme (c'est ce qu'on entend à tour de bras depuis toujours), elle a le droit d'être qui elle veut.
RépondreSupprimerElle a le droit à la non-différence, c'est-à-dire d'être traitée équitablement, d'être reconnue pour ses compétences, qu'elle soit femme de ménage, ou de politique, ou de métier, ou de rien, ou de tout.
Il faudrait parler de la libération de l'homme : femme de profession, homme de ménage, tiens ! :))
Vive la liberté !
Je crois que si on est femme, c'est nécéssaire être féministe, c'est presque un devoir, on a gagné beaucoup, mais il en reste encore plus.
RépondreSupprimerJe trouve trés bien, que les femmes jeunes, trouve ses droits acquis grâce a l'effort d'autres femmes, simplement des droits. Pour moi ça signifie de la normalitée.
Maintenant c'est le momment d'une lutte plus dur encore. La lutte contre la violence, il faut faire comprendre a tout le monde, que personne peut faire du mal, donné un coup a personne, et ça c'est le plus dur.
On appartient a personne, et pour beaucoup n'avoir pas le pouvoir sur l'autre, c'est impossible.
Tout de même en ces momments de doute, ne doutons pas que nous devons continuer a exigé et savoir que la différence et bonne, pas l'humiliation.
Joyeux jour de la femme!
Il est vrai que les femmes dans notre société en ont bavé beaucoup pendant des siècles.
RépondreSupprimerElles ont beaucoup lutté pour améliorer la condition féminine et grâce à elles,nous avons acquis plus de droits depuis et pour cela, je les admire et leur témoigne toute ma gratitude.
Malgé ce cheminement,il est triste à constater que nous vivons encore dans un monde d'hommes.
Ce sont eux qui guident et régissent les destinées de l'humanité. Bien sûr,il y a bien quelques exceptions mais les femmes doivent prendre plus de place.Des femmes intelligentes guidées par le coeur et la tête, aptes pour occuper des positions de pouvoir, elles existent.
C'est pourquoi que l'affirmation des femmes est une lutte à mener tous les jours... pas
contre les hommes mais bien de faire le choix d'une autonomie. Chaque femme doit trouver un sens à sa vie,sa confiance en soi, ses forces, sa créativité, ses émotions et ses besoins.
Enfin, j'aime bien croire aux belles relations hommes-femmes... croire que les uns ont besoin des unes et vice versa, pour vivre, s'épanouir et bâtir un monde meilleur!
Bonne journée de la femme et surtout une belle continuité...
Ginette
Ce qui a été gagné ?
RépondreSupprimerNous sommes maintenant deux à courir... les femmes et les hommes.
Et la génération de filles nées des années 90 (la génération i) n'a aucune idée de ce que c'était vivre... il y a 60 ans. Et elle s'en fout !
Elles croient que le changement est venu grâce à la technologie. C'est sûr... la vie avant le micro-ondes, ce n’était pas une vie ! Alors depuis le iPhone... imaginez ! J'ai organisé avec mOn fille un dîner d'anniversaire pour une de ses amies... elles étaient 7. Mais nous étions au moins 28 ! Chacune avec leur téléphone intelligent (quelle expression ! pour Smartphone). SMS, mails (comme disent les Français) et photos de l'événement sur tous leurs murs Facebook ! Faut voir la photo « officielle » que j'ai faite avec le gâteau et les 20 chandelles, les 7 filles autour... et les 7 iPhone ou BlackBerry sur la table ! On était toute une gang !
Bonne Journée interNationale de la... pelle hivernale.
Michel Capistran
@ Claude: j'ai lu quelque part: ¨La liberté c'est le droit d'avoir tort, pas de faire du tort¨.
RépondreSupprimerTous les humains sont différents les uns des autres et le défi est de tenter d'aplanir les difficultés de la différence.
@ Odile: oui il reste encore beaucoup de chemin à faire, collectivement et individuellement. J'aime ¨on n'appartient à personne"... et trop de gens veulent tout contrôler. Les contrôlants pour ma part, je suis pas capable de les blairer.
@ Ginette: le mot-clé: autonomie! Et il y a encore tant de choses à améliorer. Combien de femmes dépendent maintenant d'un patron ou d'un client pour gagner leur vie? Parfois, elles doivent se dire que leur mari n'était pas si pire... Ma mère dirait: changer quatre 30 sous pour 1 $!
@ Michel: Bienvenue sur mon blogue!
Peut-être aurais-je plutôt dû lancer la question suivante: qu'est-ce qu'on a perdu?
Bonne journée de la femme à toi.
RépondreSupprimerToujours intéressant de te lire.
Réflexion:
"Les hommes et les femmes sont différents,ce qu'il faut rendre égal,c'est la valeur accordée à ces différences."
Oh la belle question. Oui nous avons acquis une certaine liberté à force de combativité et de persévérance et maintenant les femmes et les hommes, en général, en sont plus heureux. Il nous reste encore des choses à changer et l'égalité n'est possible qu'avec l'aide des hommes. Le pouvoir n'est pas encore autant accessible aux femmes qu'aux hommes.
RépondreSupprimerLes jeunes femmes ont l'air un peu excédées quand on parle de féminisme comme si tous ces acquis nous étaient tombés du ciel et non par le travail acharné de féministes convaincues. Pourtant, c'est plus facile de perdre des acquis que d'en gagner, il nous faut continuer d'être vigilantes.
J'arrive d'un voyage en Inde et on peut dire que là-bas les femmes n'ont pas beaucoup de liberté, elles vivent comme des esclaves pour la majorité d'entre elles. Quand on sait que les mariages y sont encore arrangés. Notre guide nous a donné un exemple: "avant le mariage, on demande à la femme de faire du thé à son futur mari et si le thé n'est pas bon, il ne l'épousera pas car elle ne sera pas une bonne épouse" et tout ça leur semble normal. Ce guide était un jeune homme dans la trentaine qui croit encore que tout ça a du sens. Les femmes ont beaucoup de chemin à accomplir pour avoir un peu plus de liberté mais la religion les retient dans ce carcan alors les choses ne changeront pas rapidement.
Je dois admettre qu'ici les femmes ont une grande liberté. Cependant, le jour où la liberté sera complète, nous n'aurons plus besoin d'une journée de la femme mais ce n'est pas encore pour demain.
@ Ghislaine: merci de ton commentaire qui donne un autre souffle à l'actualité du jour... Au-delà du 8 mars, le sujet est toujours fondamental.
RépondreSupprimerEt le jour où nous n'aurons plus besoin de souligner la journée de la femme, nous pourrons penser à un autre niveau!