mardi 1 février 2011

Funkytown, la dernière danse


J'ai vécu les années disco en fréquentant le Limelight, Chez Zouzou, Chez Régine, Le Cercle, le 1234 et autres lieux où je dansais jusqu'à 3 h du matin. Le film actuellement à l'affiche, Funkytown, ramène à la surface toute cette période de jeunesse, d'insouciance, vécue sur une musique entraînante et stimulante. Mais contrairement aux films Footloose, Flashdance, Fame ou Saturday Night Fever, le film Funkytown nous montre le côté plus sombre de cette période de frénésie sociale.

Derrière la façade se cache une vie déjantée, incarnée principalement dans le film par Douglas Coco Léopold et Alain Montpetit, animateurs de radio et de télévision qui vivent à cent mille à l'heure, nuit et jour. Tous deux vedettes adulées, les propriétaires de discothèques et gérants d'artistes sont à leurs pieds, leur fournissant argent, champagne, drogues, filles et relations de toutes sortes, au lit comme ailleurs. Comment ne pas perdre la boule quand tout est mis si facilement à notre portée?

La célébrité alliée à la drogue mène souvent à l'aliénation. On ne sait jamais quel tournant prendra la vie... Au début des années 80, Alain Montpetit est sur une pente descendante, alors qu'une belle québécoise de 24 ans est sur une pente ascendante. Marie-Josée Saint-Antoine est top model pour l'agence Élite à New-York. Le soir du 17 juin 1982, Alain Montpetit la revoit (alors qu'il avait dit à ses amis de Montréal qu'il partait pour l'Espagne) et lui demande de l'aider à renouer avec une de ses ex, une amie de Marie-Josée. Elle refuse. Le lendemain, le mannequin est retrouvée assassinée à coups de couteau dans son appartement. Cinq ans plus tard, en 1987, Alain Montpetit est découvert sans vie dans un hôtel à Washington, victime d'une surdose de cocaïne et d'alcool. L'enquête piétine, l'affaire est toujours non résolue. Vingt ans après le meurtre, à la lumière de nouveaux faits, les policiers new-yorkais qui n'avaient jamais fermé le dossier, reprennent l'enquête qui connaît un rebondissement. L'alibi ne tient plus puisqu'une jeune femme qui avait jusque là maintenu qu'elle était avec Alain le soir du meurtre, avoue qu'elle avait menti pour le protéger. En novembre 2002, la star décédée est désormais un meurtrier.

Je vous raconte ceci parce que en lisant les articles publiés suite à la parution du film, je constate qu'on passe sous silence ce drame familial, comme si on voulait encore une fois, sauver les apparences et continuer à perpétuer l'image dorée de la période disco. Encore aujourd'hui, je connais des gens qui n'en sont pas revenus...

Si Marie-Josée avait survécu, nul ne sait jusqu'à quel point sa carrière aurait atteint le sommet mais son témoignage aurait non seulement permis d'accuser le meurtrier de son vivant mais surtout, aurait évité tant de peine à ses proches.

Des années plus tard, le temps a parlé...


24 commentaires:

  1. Quelle histoire! c'est triste quand quelqu'un meurt, mais si c'est une jeune fille,avec un grand avenir, c'est encore plus triste. Derrière de toute histoire il y a toujours quelques moments triste et d'autres pleins de joies, et les 80 aussi, moi je commençais a vivre et j'adore tout ce qui me rappelle toutes ces années. Coucou de l'espagne.

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  2. Bonjour Odile!

    La première personne à oser écrire un commentaire a toujours beaucoup de mérite à mes yeux...
    En plus vous habitez un si beau pays!
    Au plaisir de vous lire à nouveau.

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  3. Je n'ai jamais vraiment fréquenté les discothèques, mais ce genre de drame existe partout où il y a "rassemblement" (spectacles, sports, etc.)

    Est-ce une histoire "vraie", ce film ? ;-)

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  4. @ Claude: le drame dont je parle n'a rien à voir avec le rassemblement, il a été commis ds un app. privé à N-Y.
    Pour le film disons que les scénaristes ont recoupé... plusieurs infos et même si ce n'est pas un documentaire, c'est assez près de la vérité.

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  5. :)) J'ai coupé court un peu trop.

    Je voulais dire que là où il y a rassemblements ludiques, il y a des gens qui viennent gâter la sauce en gâtant le plus de monde possible (sexe, drogue & Rock&Roll).

    D'une chose à l'autre certains se retrouvent en état de démolition avancée et ils démolissent tout sur leur passage. Ce qui inclue les victimes innocentes.

    Avec tous les films violents qu'on peut trouver sur les tablettes, ça fait peur de dire que la réalité dépasse la fiction.

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  6. Le film montre assez bien ce qui s'est passé, y compris le meurtre. C'est la couverture médiatique qui a suivi le plan de match des producteurs. La promo tournait autours de la danse et des années folles de Montréal à l'époque disco, et les médias ont suivi. Le plus loin que sont allés les médias fut de dire que c'était un film sombre. Alors que c'est plutôt la descente aux enfer de deux grandes vedettes que l'on suit, dont un, devient un meurtrier.

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  7. Je n'étais pas du tout au courant de cette histoire, mais je me souviens bien de ce visage dans des magazines.
    J'ai très envie d'aller voir le film, pour les comédiens et pour la musique :)

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  8. Ginette Laterreur2 février 2011 à 18:52

    Amoureuse de la musique disco, j’ai fréquenté les mêmes discothèques que toi Di. Je les ai vécues ces soirées festives sur les pistes de danse.Il n’y avait pas grand répit,c’était la fête. J’adorais l’ambiance et aujourd’hui,je prends encore plaisir à danser sur les succès de l’époque!

    Dès l’époque de Jeunesse d’Aujourd’hui,j'étais fascinée par le showbusiness. Des artistes, des veudettes, des gérants, des producteurs, etc. j’en ai côtoyé.Et peu importe les modes, la vie de certains était superficielle jusqu’à sombrer dans l’enfer de la démesure (drogues, alcool, sexe…) et quelques-uns n’ont pas
    survécu.

    Dans Funkytown,on voit Alain Montpetit évoluer à un rythme fou et parvenir à la gloire déjà usé par ses excès, ses mauvais choix, son mode de vie.Il ne s’agit pas de sa biographie mais disons les choses comme elles sont, les faits rapportés dans le film lui collent à la peau.

    Il s’agit bel et bien de son histoire. Un parcours dangereux et une fin tragique.
    Douloureux pour la famille, les proches et ceux concernés de près ou de loin… Je me demande s’il fallait déguiser le dernier acte?

    Beau choix de sujet Diane!
    Ginette

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  9. Merci Isabelle pour ton commentaire!

    @ Ginette: On a côtoyé les mêmes gens... Et tu mets le doigt sur le déclencheur: la vie de certains était superficielle. Je crois bien que c'est la source, le pourquoi certains succombent et d'autres sont rescapés.
    Nous on aime encore danser sur I will survive!
    Merci infiniment pour ton commentaire qui enrichit mon blogue et qui amène une autre réflexion sur le sujet.

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  10. Sujet pas facile mais qui donne le goût d'aller voir le film.

    Je me souviens très bien de cette histoire comme je me souviens d'Alain Montpetit comme animateur. C'était une époque où tout paraissait possible et facile. Cependant, il y avait de vrais drames qui se vivaient causés par les abus de drogues, d'alcool et de sexe.
    Alain Montpetit a fait les mauvais choix dans sa vie et il a choisi la mort car il n'avait aucune possibilité de s'en sortir ou du moins, c'était sa conviction. Il a fait du mal à beaucoup de personnes et ça il ne pouvait pas l'effacer.

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  11. Ginette Laterreur4 février 2011 à 09:37

    Pardonnez-moi cette petite incursion...

    Dans le film, on ne ne fait qu'effleurer le rôle des radios et pourtant CKMF fut la première station au Canada dédiée à la musique disco! Rôle aussi important que le Limelight...

    Tout se joue autour d'Alain Montpetit comme s'il n'y avait que lui comme animateur vedette, pourquoi ne pas avoir souligné l'apport des Michel Jasmin, Mario Lirette et autres personnalités marquantes.

    Le public, les cinéphiles et les artisans auraient grandement apprécié. Un plus pour le film Funkytown.

    Pour appuyer mon commentaire, voici un lien à consulter:
    http://www.youtube.com/watch?v=XPLJG06ZQZQ

    Voilà, c'est dit!
    Ginette

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  12. @ Ginette, c'est vrai mais le scénariste a misé sur l'univers de la discothèque et non sur le monde de la radio.
    Peut-être qu'il élargira... son monde, pour l'éventuelle série télé!

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  13. Le rôle de Mimi (Geneviève Brouillette) est-il inspiré aussi d'une personnalité connue ? Le producteur incarné par Raymond Bouchard, le groupe de filles new-wave ? Merci !

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  14. À Anonyme:
    Faudrait demander au scénariste Steve Galluccio.
    La prochaine fois, j'apprécierais que vous signiez avec votre prénom.

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  15. Ce commentaire a été supprimé par un administrateur du blog.

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  16. Votre sujet date de quelques mois, désolée,je viens tout juste de voir le film....j'aurais dû m'en abstenir. J'ai voulu le voir en souhaitant m'y retrouver 30 quelques années plus tard, mais je n'y ai vu qu'un film où les réalisateur, scénariste et comédiens ont tout fait pour dire qu'ils s'étaient inspiré de l'histoire d' Alain Montpetit et Douglas Leopold. Hum hum...J'ai trouvé ca tellement gros et irrespectueux...si on voulait faire un film sur la vie de M. Montpetit, j'aurais aimé que ce soit clair...pour ma part j'ai trouvé ce film bien triste et je regrette d'avoir mis des sous pour le visionnement de ce film...je pense à la famille et peut importe les événements....c'est vraiment cheap...puis-je me faire rembourser?
    Julie P. l'anonyme

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  17. J'aurais aimé que le film nous montre vraiment ce qui se passait dans la discotheque ,l'engoument pour les gens de monté au 3ieme étage la ou c'était le vrai party pour les autres il y avait le 2ieme Germain était le décideur.Juste le fait de raconté ce qui se passait dans les toilettes du Lime pourrait faire l'objet d'un film .On nous montre souvent l'image de John Travolta comme modele vestimantaire des années disco détrompé vous c'était beaucoup plus original que ca pour les vrai Limers, les boite de son fesait la hauteur du club des lumieres y en avait partout, du monde tu passait la soirée collé au autres tellement y en avait, quand tu sortait dehors prende une pause la rue Stanley était bondé de long en large elairé comme en plein jour face au Limelight , le jeu de lumiere comme vous dites aujourd'hui WOW , Robert Ouimet le grand prêtre de l'époque debout derriere son hotel jouait les liturgie disco que tout les fideles acclamait une a une a grand cri frénétique . Pour la plus part des gens le Disco c'était i will survive ,funkytown ,disco inferno ,i love to love ,knock on wood ,ect. Oh la la c'était seulement la pointe le l'iceberg plus la nuit avancait plus on se rapprochait des étoiles un voyage cosmique . Les vrai Limers de l'époque était les personnes les plus in a Montréal je ne parle pas des figurants qui s'infiltraient a l'occasion mais de ceux qui étaient l'ame de ce temple. On étaient la de 5 a 7 soir par semaine on a tout vu de long en large . anyway il fallait y etre et le film ne m'y a pas fait retouné . Dommage le film ne nous montre pas les vrai vedettes de cette époque .

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  18. En passant je vous parlait des années 75 a fin 79, quand le party a pris fin on est descendu quelque temps au Quartz (la ou est Paré maintenant) avec Robert Ouimet qui mixait du new wave le temps de réaliser que le party (notre party disco) était bien terminé .Moi je n'ai pas aimé le fameux mur du son installé en 79 le son était de bien moin bonne qualité ,concentré du meme coté javais l'impression d'être devant un gros juke-box, mais c'était impressionnant . Enfin j'ai quand meme réalisé que le nom Limelight avait été utiliser a des fin promotionnel pour mousser un film sur la vie de Alain Monpetit et son entourage , j'ai rien contre ca c'est la tromperie que je n'aime pas , un film sur l'époque Disco ce n'est surement pas ca . Bye

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  19. L'idée principale est de se rentré dans la tête que ce n'est pas une biographie sur Alain Montpetit mais bien sur les vedettes Montréalaise de l'époque des années 70 a 80 qui étaient liées au Limelight,diffuser les vrais noms de chaque personnalitées connue ne peut être appliqué sauf sur autorisation,puisque l'époque était assez sombre a quoi s'attendre ? Comment présenté ses vedettes de l'époque en réalité avec une autorisation ? tout le monde avait peur des conséquences si on avait montré les réelles histoires de chacun,pouvez-vous me dire combien de poursuite funkytown aurait été victimes ? Pour le bien de chacun je crois qu'ils y on été logiquement,dite moi si je me trompe surtout!

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  20. Robert Ouimet le grand prêtre de l'époque debout derriere son hotel jouait les liturgie disco que tout les fideles acclamait une a une a grand cri frénétique . Pour la plus part des gens le Disco c'était i will survive ,funkytown ,disco inferno ,i love to love ,knock on wood ,ect. Oh la la c'était seulement la pointe le l'iceberg plus la nuit avancait plus on se rapprochait des étoiles un voyage cosmique . Les vrai Limers de l'époque était les personnes les plus in a Montréal je ne parle pas des figurants qui s'infiltraient a l'occasion mais de ceux qui étaient l'ame de ce temple. ....................................................................gil, j'aime bien ce gros passage là, il reflète très bien le lime de l'époque, pour moi, le lime, c'est: don rae, cerronne, denis coffee, et toute la music électronik qui venait de l'italy, et j'en passe, au fait, je l'ai connue le quartz, il n'y a pas grand monde qui l'as connue.....dj burger, st-jean

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  21. J'ai fréquenté Le LimeLight, Pj's, Café de l'est. Quelle belle époque, lumière, danse wow.

    J'écoutais Alain Montpetit, Michel Jasmin avant d'allé danser tous les week ends.

    Le côté moins reluisant est le cocktail, drogue, alcool et célébrité,
    qui agit sur le cerveau et malheureusement en est venu à cette histoire d'Alain Montpetit et Marie-Josée.

    Merci Diane pour ce petit retour en arrière en ne détournant pas la vérité car nous ne sommes pas dupes.

    Merci aussi de partager ces beaux moments du disco. :)

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  22. P.S. 5 septembre 2012 Par Sylvie L. Longueuil

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  23. Oui merci pour ce beau blog!! j'ai eu beaucoup de plaisir a le lire ...et un peu de nostalgie. dan

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J'adore vous lire!