mardi 9 juin 2009

J'ai peur des vélos!

Avec un titre pareil, j'ai l'impression d'être à contre-courant et de passer pour un dinosaure. Ou de me précipiter dans l'arène de boxe. D'un côté les cyclistes, anges de l'environnement et de l'autre les automobilistes, ces méchants pollueurs.

Quand j'étais enfant, deux de mes oncles avaient un vélo. Pas pour faire de l'exercice ou contempler la nature le dimanche mais bien par nécessité. Pour se rendre au boulot, n'ayant pas les moyens d'avoir une auto. Un bicycle bien ordinaire, sans design chic ayant pour tout accessoire un panier en avant du guidon. Pour rapporter du lait ou du pain au retour du travail. Dans ce temps-là, les vols de bécane étaient rarissimes, même pas besoin d'un cadenas! Encore plus rarement, entendait-on parler d'un accident entre un cycliste et un automobiliste, ni en ville ni à la campagne. Et ceux qui portaient un chapeau ou une casquette, c'était par habitude ou pour se protéger du soleil ardent de l'été.

Il y a eu un changement dans les mentalités. Dans le discours et le ton.  Aujourd'hui, on parle des cyclistes qui doivent partager l'espace avec les automobilistes et les piétons! Comme s'ils étaient devenus rois et maîtres. Certains vont même jusqu'à dire, sans sourciller, qu'ils ont pris la ville en otage, comme si c'était une victoire! Ce n'est pas loin de la vérité si je prends pour exemple Le Tour de l'Île qui a réuni 35,000 participants dimanche dernier à Montréal. Ces anges de pistes cyclables ont-ils pensé aux résidents des secteurs concernés? Une amie me raconte: "le secteur devient une ville fortifiée. Personne ne sort, personne ne peut y entrer. Le roulement insupportable des moteurs des dépanneuses toutes stationnées devant chez-moi, et tous les sportifs qui parlent à tue-tête à 5 h du matin. En prime, le son tonitruant des pimpons et de la zizique".

Et ce matin, je lis qu'on s'apprête à chasser du circuit Gilles-Villeneuve les cyclistes de compétition qui filent à toute allure. Les nouveaux martyrs pointent à l'horizon. Je pleure sur le sort de... ces mal-aimés du vélo!

11 commentaires:

  1. J'aime ton sujet du jour, même si je ne fais pas de vélo.
    C'est très réaliste comme constat. Tout en nuance.
    Toujours tu fais voir les deux côtés de la médaille.

    western

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  2. Il y a les totos en auto, les nonos en vélo et les tatas en soulier…, même quelques dangereux en fauteuil roulant!, mais il ne faut pas généraliser! ;-)

    Ce qui me fascine dans tout ça, c’est que nous parlons des autos, des vélos et des piétons, mais nous oublions qu’il y a un supposé «être humain» au volant, aux guidons, ou dans les godasses. S’il y avait une once de bon sens chez chacun, un respect de l’autre et un respect du code de la route, nous n’aurions peut-être pas ces festivals de sensibilisation. Parce que se déplacer nous serait une activité normale et sans danger, et chacun aurait sa juste part du chemin.

    Souvent, il me vient à l’esprit de comparer le comportement de certaines gens qui se déplacent, peu importe le moyen de transport, à ces espèces de personnages dans les jeux informatiques qui doivent éviter les obstacles en se déplaçant le plus rapidement possible, et c’est pas grave si on tue un ou deux figurants au passage. Il y a une certaine psychose, voire même une schizophrénie chez certains (c'est certain): aussitôt armés de leur moyen de locomotion, ils deviennent des «êtres étranges», des loups-garous! (rires)...

    Dans mon ancienne vie, j’étais vélomane, je voyageais tous les jours en vélo (travail, loisirs, etc.), mais à mes risques et périls. Évidemment, je suis content de voir que les choses s’améliorent, enfin!, pour les cyclistes.

    Aujourd’hui, je suis un tourneur de volant qui est toujours heureux de voir un sourire ou un salut de la main quand je laisse traverser quelqu’un, ou que je donne une chance à un autre conducteur de passer. Ce qui est triste, par contre, c’est que je suis réellement un oiseau rare dans cette belle ville de Montréal! Curieusement, à Toronto, j’ai été impressionné de voir que la majorité agit comme je le fais. Question de culture, peut-être!?

    Rois, empereurs ou gens ordinaires; de toute façon, tout le monde arrive à la même heure, plus ou moins 5 minutes.

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  3. Ben là ma Di tu vas t'attirer les foudres de tu sais qui! En passant moi aussi j'ai peur des vélos quand je suis en auto et j'ai peur des autos quand je suis à vélo. Dimanche, j'étais de la grande fête des familles de cyclistes et j'avoue que, malgré la cohue pour le déplacement, j'en garde un heureux souvenir. En passant ce ne sont pas les cyclistes qui faisaient la fête à tue-tête mais ceux qui habitaient le long du parcours et qui en ont profité ...un peu comme dans tous les rassemblements. Pas mal plus déprimant aujourd'hui de traverser la même ville via nos routes bondées et mal foutues - une grosse heure pour aller d'Atwater à Gouin -sans parler de nos policiers qui nous agressent avec leurs radars bien pointés prêts à tirer sur tout ce qui bouge à des endroits où notre unique préoccupation devrait être de circuler avec fluidité. Mais bon, ils ne sont pas là pour penser... Aujourd'hui je songe sérieusement à troquer ma bagnole contre un vélo tout-terrain. Je pourrai m'arrêter là où il me mènera sans que ce soit le parcomètre qui décide pour combien de temps. Quant à la piste Gilles Villeneuve là il serait temps de penser à délimiter une section pour les cyclistes plus rapides ou à l'entraînement laissant le plus grand espace aux multiples adeptes du vélo et du patin. Ah oui ma Di l'an prochain je t'invite au tour de nuit. Tu pourras même le faire en BIXI, je te JURE que tu vas tripper! Cette année c'était dans la petite Italie! Paimpont

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  4. Moi je pense que je suis tolérant avec les cyclistes. J'ai toujours peur d'en écraser un qui roule en sens contraire d'un sens unique, mais bon, ils sont mignons, surtout quand il pleut et qu'il fait froid. Et comme ici, il pleut et il fait froid 10 mois par année, donc je les aime beaucoup. Je les aime surtout quand il porte le kit. J'ai un voisin(chroniqueur automobile, chut) qui fait du vélo 2 fois par année et qui sort avec le kit fluo et stretché, wow!
    Je fais du vélo aussi, de temps à autre, sans casque, avec une vielle bécane. Je ne vais pas vite, je ne vais pas sur le circuit Gilles Villeneuve, ma bécane est trop lourde. Non je pédale et je fais un très bon exercice. On oubli juste que au fond ce qu'il faut, c'est pédaler. On est pas obliger de rouler à 60 km/h.
    Pour ce qui est de la ville de la "festivalite", bien, comme de plus en plus de gens, je la leur laisse...

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  5. Du circuit Gilles Villeneuve? Ce sont ceux qui font la course et qui causent des accidents. Des matantes comme moi auront encore le droit d'y aller mais d'emprunter la piste cyclable.
    En passant, je viens tout juste de m'acheter un vélo...je vais me tenir tranquille sur mon île des soeurs!

    Lise

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  6. À contre-courant ? Comme les cyclistes qui roulent à contre-sens dans les voies à sens unique et très, trop souvent sur le trottoir. Et puis, il y a les kamikazes de la pédale qui se considèrent invincibles et pour qui les règlements de la circulation n'existent pas. Très peu de cyclistes semblent savoir qu'ils doivent respecter le code de la route...Je le constate tous les jours quand je traverse la piste cyclable au péril de ma vie, au moins un mort et des blessés à cette intersection il y a 2 ans.
    Éducation, répression ??? Je n'ai pas la réponse, mais le partage de la chaussée nécessite que les automobilistes fassent de la place au cyclistes.
    Il ne resterait sur les trottoirs que les patins à roues alignées, les planches à roulettes, les poussettes (blague...). Accessoirement, les piétons pourraient y circuler !
    Ah! oui, je termine en soulignant la pertinence et l'excellence de tes sources. ❤

    Cécile Lemire

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  7. Il y a quelques années, un cycliste qui roulait à l' inverse sur un sens unique dans une petite rue du Plateau, a percuté violemment ma voiture alors que je m'apprêtais à tourner après avoir fait un arrêt tout à fait règlementaire. Moi, le coeur tout à l'envers, suis sortie de ma voiture pour voir si ce dernier n'était pas blessé. Heureusement pas même une égratignure! Mes palpitations se sont atténuées... Ouf! Sauf que le cycliste en question n'arrêtait pas de me dire que je devrais lui payer un nouveau vélo! Étonnée, par son unique préoccupation axée sur son vélo, par sa véhémence et son insistance à vouloir me faire payer, j'ai récolté le témoignagne de trois personnes qui avaient vu l'incident et me suis empressée d'aviser ma courtière d'assurances qui au fil des années, est devenue une copine.

    Le cycliste 'accidenté', m'a-t-elle par la suite raconté, l'avait contactée dans les heures qui ont suivi l'incident pour avoir un vélo neuf! Décidément, la suspicion s'est intallée...

    Après enquête, il a ... Lire la suiteété révélé que le cycliste en question était un 'spécialiste' des accidents. En fait, c'était son 'side line'. Il jouait sur la culpabilité des automobolistes pour obtenir des vélos neufs qu'il revendait ensuite.... ayant au départ enfourché une bécane déglingue!

    Avec moi, il n'a pas eu de vélo neuf! Les assurances ont refusé de payer! Heureusement que j'avais eu le réflexe de récolter les coordonnées de témoins. Après tous les types de fraude... il y a désormais la fraude des cyclistes mais on ne pouvait y échapper car avec l'homme (au sens très général) survient toujours l'hommerie. Hélas!

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  8. Étonnante histoire madame "Cricha"! Je parie que le vélo qui a servi à "l'accidentiste" professionnel avait été volé! Je suis curieux de connaître la réaction de la police...

    Et, attention, il ne faut jamais quitter un "accidenté" de la route sous peine de se voir accuser de délit de fuite... Si le blessé fuit, il faut avertir la police et rester sur place jusqu'à leur arrivée... ;-)

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  9. Bonjour CG, merci pour cette information.

    J'ai oublié de préciser que j'avais d'ailleurs contacté nos forces policières qui ne voulaient pas se déplacer puisqu'il n'y avait pas 'blessé'... uniquement un 'vélo' ! J'avais même passé le téléphone au 'grand accidenté' pour qu'il le confirme lui-même au responsable du 911... conversations toujours enregistrées! Réflexe naturel pour la fille d'un regretté Directeur ' de la police ' de Montréal. :-)

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  10. Je suis de plus en plus impressionné par nos forces policières qui ont un faible pour la paresse et pour les costumes de circonstance! ;-)

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  11. Sans entrer dans la controverse autour du circuit Gilles-Villeneuve, je pense qu'il pourrait y avoir encore plus de cyclistes à Montréal. La cohabitation rendrait peut-être les urbains, de tout acabit, plus polis entre eux.
    Quand on arrive de Vancouver ou d'Amsterdam on se dit : " Ah! c'est
    ça une ville "civilisée" où les cyclistes, les automobilistes et même les piétons se fréquentent avec civisme et harmonie, chacun à sa place." Pour poursuivre plus loin dans cette veine, les pistes cyclables pourraient même être entretenues l'hiver pour le ski de fond ! Je me souviens encore de cette fameuse tempête de neige dans les années 70. On se promenait en skis dans le centre-ville !
    Denise

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J'adore vous lire!