Il y a 15 ans, je quittais mon Québec et Montréal pour Toronto, où j'ai compris ce que c'était que d'être minoritaire dans mon supposé pays. Have a nice day... Your English is better than my French...
Trois ans plus tard, je reviens chez-nous. Un peu décalée. Il y a encore des amis qui ont maintenu le contact malgré la distance, d'autres en ont profité pour me trahir. That's life.
Je me réinstalle, entreprend des rénovations importantes, me trouve une job en édition grâce à mon amie Carole. Moins de deux ans plus tard, encore un déménagement le 27 juin 1999. Je quitte ma ville tant aimée pour la banlieue. J'y suis et j'y reste.
Le déménagement, ça me traumatise. Pour vous, je ne sais pas mais moi c'est à chaque fois une petite mort. Il faut non seulement trier, classer, jeter et mettre en boîte mais c'est surtout dire adieu à une vie qu'on trouvait confortable. Et il y a l'espoir d'une vie meilleure... À chaque fois.
Oui on peut améliorer son sort mais il n'en reste pas moins qu'on laisse derrière des souvenirs, des lieux, un décor, des objets, des moments de vie et... des années. Un peu de notre jeunesse.
Il y a mon amie, Nicole, qui n'est jamais déménagée! Je l'envie. Pour elle aussi le temps a passé mais elle a toujours les mêmes repères, les murs peuvent lui parler tant tous les instants de bonheur et de tristesse y sont imprégnés. Il y a là quelque chose de rassurant, qui résiste au temps justement.
Faut dire que je suis une ramasseuse. J'ai encore mes souvenirs de première communion, mes premiers bulletins de la petite école, mes cartes d'anniversaire à 5, 6 et 7 ans de ma grand-mère adorée. Un psy dirait sûrement que je suis une insécure impossible à traiter. Je m'en fous, j'ai besoin de savoir que c'est là. Mais ça prend de la place, de l'espace. Pourtant, je sais aussi que se départir de choses plus ou moins essentielles crée un vide à remplir et que c'est bénéfique. Voulez-vous bien alors me dire pourquoi il suffit que je jette un papier pour en avoir besoin 2 jours plus tard?
Je ne sais pas quand sera le prochain déménagement. Ni dans quelles circonstances. Par obligation de santé ou financière? Tout ce que je souhaite c'est que ce soit le plus tard possible... J'ai tellement de ménage à faire!
bien dit ma didi!!!....
RépondreSupprimermoi qui vient de déménager...je peux te CONFIRMER que l'on en ramasse des "babioles"...mais lorsque vient le temps de mettre le tout dans de nouvelles boîtes...on se replonge dans nos souvenirs et quel merveilleux moment...lorsque l'on redécouvre nos anciennes photos...nos cartes de souhaits...et même nos vielles lettres que l'on lit seulement lorsque l'on déménage....au moins, il y a ça de bon...ça nous force à retrouver nos racines...et puis, on les remet dans les boîtes jusqu'au prochain ménage!!!!
Catou
Tu m'as enlevé les mots de la bouche, je pense exactement comme toi. C'est vrai qu'on accumule et que le ménage se fait en déménageant mais il y a des choses auxquelles on tient tellement, que nous sommes incapables de s'en défaire. Parfois, les souvenirs sont plus beaux dans notre tête que dans la réalité car on embellit souvent ce que l'on a aimé. C'est pour ça qu'il faut se décider à garder uniquement dans notre tête certains souvenirs.
RépondreSupprimerQuand on prend possession d'un nouveau lieu, nous devons y mettre notre empreinte et c'est parfois assez long mais, c'est en même temps, stimulant car on veut y transférer le plus beau de ce que nous avons.
Tout le monde ne vit pas cette réalité car ce sont parfois des déménagements de tristesse dans les cas de séparation, de deuil ou pour d'autres raisons difficiles mais il faut y voir une nouvelle vie qui commence et y mettre un peu d'espoir.
Bonne chance à tous ceux qui déménagent aujourd'hui et souhaitons-leur la meilleure des chances de bonheur.
Très bon... Mais de mon côté, j'ai toujours cumulé les déménagements avec plaisir...Quoique je sois restée 18 ans dans la même maison, ma précédente. Détour dans l'Ouest de 3 ans, réincursion au Québec avec Sutton la jolie pour recevoir les amis et maintenant, le Cul-de-Berthe pour la maison de poupée. Ne dit-on pas qu'en vieillissant nous retombons en enfance? Ainsi, je devrais conclure mes mouvences sous le toit de la maison de poupée... L'avenir le dira...
RépondreSupprimerCricha
Est-ce que "ne pas déménager" existe? Là est la question!
RépondreSupprimerBon, j'ai déménagé 4 fois: à 6 ans, à 22 ans, à 27 ans puis mon épouse m'a enfin stabilisé à 33 ans... J'en suis très heureux, j'ai horreur de changer de place.
Ce qui me console, et me trouble tout autant, dans mes déménagements, c'est que même si je n'avais pas déménagé, tous les décors dont je me souviens ont disparu. Certes la maison ou les appartements sont à peu près les mêmes, mais les environnements se sont métamorphosés. La rue Pacifique de Laval-Des-Rapides s'est transformé en bout de ville, Repentigny village a perdu ses grands champs de blé, son magnifique chêne près de la crique, elle a même perdu sa crique, et les petits ruisseaux, et les boisés plus loin, assassinés par/pour l'autoroute 40..., puis à Montréal, tout change sans que nous nous en rendions vraiment compte. Un peu comme nous en vieillissant, nous changeons. En un certain sens "nous sommes tous déménagés" au fil des années avec quelques excédents de bagage. (rires).
Déménager nous force à plonger dans le passé. Moi, je pense que le passé est dans notre tête. Oui certains objets rallument des souvenirs, mais l'essentiel est dans notre mémoire et dans nos coeurs. Des parfums, des odeurs des images que l'on améliore avec le temps. Toute ces vieilleries accumulées dans un sous-sol, à quoi servent-elle? C'est quand la dernière fois que vous avez ouvert un album de photos? Quand avez-vous pris le temps de revoir les images numériques de votre ordinateur d'un voyage fait il y a 4-5 ans?
RépondreSupprimerDéménager peut-être obligatoire et douloureux, mais le bonheur se réinstalle toujours dans le présent et l'avenir...
Après t'avoir lue, c'est décidé! Je rénove pis je reste là! Je veux garder mes repères, mes places de stationnements (selon le jour et l'heure), ma petite vietnamienne et ses louleaux de plintemps, mes voisins que je connais de "vue" et ceux qui spontanément me donnent un coup de pelle l'hiver. Faut dire que les déménagements ça me connait même si je ne change pas de maison : c'est toujours la surprise quand mes petits et mes ami(es) débarquent ... t'as changé quelque chose? Je change toujours quelque chose: mes multiples salons et bureaux, mes chambres (2) tantôt la mienne devient une chambre d'ami et vice-versa et je ne compte plus les clés qui sillonnent la planète d'ailleurs comme je change de portes bientôt va falloir aviser tout le monde... Au fait ne faites pas le saut mes fleurs sont chez la voisine du dessous je m'absente pour quelques semaines...Paimpont
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