Je reçois en moyenne une semaine sur deux. À chaque fois, j'ai l'impression de partir à zéro! Je consulte mes recettes, mes menus antérieurs. Ce serait bien sûr, un sacrilège de servir la même chose aux mêmes amis. Je tiens compte de la saison, des goûts, des allergies, des préférences. Sans oublier la notion santé, la coordination de la cuisson des plats et leur harmonie.
Mais il faut que j'y prenne du plaisir! C'est là qu'intervient la notion de créativité. Pas pour impressionner mes convives, pour me surprendre moi-même. Ah le stress de la recette! Pourquoi ce besoin de me mettre en danger? Pourquoi ce désir de cuisiner ce que j'ai envie de cuisiner le jour même, à ce moment précis de ma vie? Comme si à travers mes classiques, il fallait que je me réinvente à travers la recette... d'un classique version renouvelée. Car c'est bien connu, on n'invente rien surtout en cuisine, fondée sur le principe du recyclage avant la mode écologique.
Ma maladie me donne plusieurs signes. Il y a le syndrome du détail, de la vaisselle à la nappe en passant par le brocoli ou la purée de panais et le choix des couverts. Blancs avec ustensiles de couleurs ou en inox? Le symptôme du dessert, personne n'en mange mais tout le monde aime ça. Il en faut un, léger ou décadent? Pour être encore plus au diapason, il faut aussi que ce soit pensé à l'avance mais cuisiné à la dernière minute ou presque, question de fraîcheur. Comme un peintre qui voudrait vendre sa toile à peine sèche, pour bien démontrer l'inédit de sa création. Pour ajouter au défi, je ne veux rien manquer des conversations, être assurée que mes invités soient à l'aise comme chez-eux et même mieux sinon pourquoi ne pas manger chez-soi en pyjama. Ah il faut aussi que l'être aimé suive le rythme, qu'il pense au pot d'eau, à servir le vin et à desservir les plats au bon moment. Et non, je ne veux pas d'aide dans ma cuisine, question de concentration. Il m'arrive quand même d'oublier un petit quelque chose, la pire des humiliations.
Dans des moments de pure folie, je m'imagine que tout est servi, mangé, les invités heureux alors qu'ils ne sont pas encore arrivés.
Alors ne vous demandez plus pourquoi les recettes correspondent à une soif insatiable. Les livres de cuisine continuent à se vendre et pour qu'un blogue devienne populaire, il suffit d'y inscrire une recette. Tous les accros vont s'y précipiter comme un drogué en manque de sa substance. Ayant en tête la hantise suivante: et si par hasard, cette recette de pouding au riz avait un élément que ma collection de 10 recettes de pouding au riz n'aurait pas?
Comme à l'impossible nul n'est tenu, je vois arriver la saison estivale avec joie, sachant que je recevrai davantage, au moins 2 fois par semaine! Si vous connaissez le nom de ma maladie, écrivez-moi! Sur ce, je m'en vais trier et classer mes recettes dans un nouveau dossier. Peut-être vais-je en en découvrir une nouvelle pour samedi soir prochain...
Comique ! J'ai la même maudite maladie que toi. Je reçois samedi et je commence à fouiner sur Internet en quête d'une nouvelle recette inédite super originale, tout en sachant très bien que je ferai sûrement un classique que j'avais oublié.
RépondreSupprimerSans oublier que de plus en plus on mange la semaine des festins qu'autrefois on gardait pour la fin de semaine !
En fait, t'as une idée pour le menu du 7 mars ?
Bisous XXXX
ChuChu
INTENSE! C'est ça ta maladie et y'a pas de remèdes tu es incurable et pas juste pour les recettes. En passant je reçois samedi as-tu un "winner" à me suggérer? Love U Dan
RépondreSupprimerNe cherche pas, ce n'est pas une maladie. C'est simplement une des nombreuses manifestations de ta générosité et de ton désir insatiable de faire plaisir en rendant heureux les gens autour de toi. On en sait quelque chose! Et on à déjà l'eau à la bouche en pensant aux chanceux qui seront chez toi samedi soir...
RépondreSupprimerJe fais un test pour commenter
RépondreSupprimerEffectivement la majorité du monde est confrontée a qu'est-ce que l'on fait ou qu'est-ce que l'on mange... Dans mon cas c'est a tous les soirs eheh!!!
RépondreSupprimerbisous
lili
Qu'on aimerait ça être parmi les convives du prochain souper, on les connait bien (et on les envie) les chanceux qui auront le bonheur d'être à votre table samedi soir... on sera avec vous en pensée... en attendant de se faire de ces bouffes mémorables (et dont seule toi a le secret) sur notre patio, en votre compagnie, début avril. J'y pense, faudrait commencer à élaborer le festin pascal, ma Didi ;)
RépondreSupprimerBon appétit! xx