Enfin, je suis allée au Musée des beaux-arts de Montréal voir La planète mode de Jean Paul Gaultier. De la rue aux étoiles, qui prendra fin le 2 octobre prochain avant de se rendre à Dallas, San Francisco, Madrid et Rotterdam.
En me promenant dans cette installation qui regroupe près de 140 créations de haute couture et de prêt-à-porter, montée à l'occasion des trente-cinq ans de carrière du créateur, j'ai été davantage attirée par les modèles regroupés sous le thème À fleur de peau. Ces vêtements mettent le corps à nu ou presque. Gaultier sublime le corps, montre la peau, laissant voir le squelette. À la limite, il nie le vêtement, du moins celui qui camoufle. Il utilise des matières comme le latex, le cuir, la résille, qui collent à la peau, rendant le vêtement presque transparent, pour atteindre un idéal de dépouillement. Un couturier qui déshabille ou lieu d'habiller...
C'est Gaultier qui a aussi mis en évidence les dessous de la lingerie. Le corset, le soutien-gorge ne sont plus cachés sous un vêtement, ils deviennent bien visibles. Terminé l'époque où laisser entrevoir une bretelle de soutien-gorge était considéré comme tabou ou déplacé.
Parmi les mannequins, il y en a quelques-uns animés, grâce à une ingénieuse projection audiovisuelle, certains sont dotés d'une voix, nouveautés dûes au talent de la compagnie théâtrale québécoise UBU.
Pour certaines personnes, le vêtement est secondaire, la mode futile et superficielle. Il n'en reste pas moins que le vêtement projette une image de vous, vraie ou fausse. Bien sûr c'est une industrie qui veut vous inciter à la consommation, vous séduire. Combien de fois avez-vous acheté un vêtement pour vous consoler, vous embellir? C'est aussi un art qui se renouvelle, qui recycle le temps. Et comme un parfum, certaines robes ou tailleurs vous rappellent un moment de vie, une rencontre, un événement ou encore, quelqu'un de cher à votre coeur. Je vois encore ma mère dans sa belle robe du temps des fêtes, en crêpe de soie rouge et noir, agrémentée de quelques paillettes... J'avais environ cinq ans et elle était la plus belle!
note: merci à mon amie Anaïs pour la photo: ce n'est pas une vraie peau d'animal mais un travail de minutie, de première main, toute en perles!
Didi, tu écris si bien que je me demande encore pourquoi tu le fais gratuitement! Et oui, j'irais jusqu'à payer pour te lire!
RépondreSupprimerLisou
Chère Diane, le prêt-à-porter, c'est pour les hommes... Pour les femmes, ces couturiers font du prêt-à-enlever... :))))
RépondreSupprimerMa femme me harcèle depuis un mois pour qu'on aille voir cette exposition, mais je résiste ! Je ne suis pas prêt-à-y-aller. :))
@ Lisou: pour toi, ce sera toujours gratuit:)
RépondreSupprimer@ Claude: dépêchez-vous d'écouter votre femme! Vous ne le regretterez pas.
Bonjour Diane,
RépondreSupprimerJ'y suis allée le mois dernier aussi. J'ai beaucoup aimé.
C'est un bel article que vous nous partagez, et qui reflète bien ce que j'ai expérimenté en visitant l'exposition.
Merci !
Comme bien des hommes, j'imagine, j'ai un peu résisté avant de me diriger vers le musée. Je ne l'ai pas regretté. J'ai pris un vrai bain de beauté.
RépondreSupprimerEncore 2 semaines pour y aller, il ne va pas falloir que je tarde. Je ne m'y étais pas intéressée plus que ça, mais visiblement ça vaut le coup d’œil. Je t'en dirai des nouvelles :)
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