mercredi 9 décembre 2009

C'est pas un cadeau!


Je viens d'un temps pas si lointain où on offrait des cadeaux utiles: des mitaines, des bottes et même une cartouche de cigarettes! Au fil des années, la tendance au cadeau inutile s'est imposée, il fallait surtout que ce soit mode, esthétique, beau et chic. Cette année les verrines sont bien populaires...

La façon de donner surtout a évolué. Du bas de Noël et de ses oranges, à la distribution de cadeaux à la moindre occasion. Le cadeau d'hôtesse est presque devenu une obligation. Nous y voilà! Il y a les anniversaires, la fête des mères et celle des pères, Pâques et... Noël qui suscite le plus d'attentes et de déceptions! On invente toutes sortes de manières de donner, un jeu, un échange, un thème. Ça se complique quand les revenus sont minces ou inégaux dans la famille par exemple. Je connais quelqu'un qui a décrété qu'il ne faisait pas de cadeaux à Noël invoquant son budget serré. Malaise. Les autres autour du sapin se sentaient coupables de donner! Une de mes amies, Louise, insiste pour inviter ses frères et soeurs en spécifiant que l'important c'est d'être ensemble. Y en a toujours un ou deux qui par orgueil mal placé, boude la fête et prive les autres de leur présence.

Quand j'étais enfant, mon père détestait les cadeaux et répétait que c'était une arnaque commerciale, inventée par les magasins. Ma mère n'écoutait pas et donnait même les plats de bonbons à la visite à la fin du party! En y ajoutant les sandwichs de couleur, roulés. Et quand elle recevait un cadeau, elle se sentait redevable. Je me souviens qu'une de mes tantes lui avait donné un bibelot que mon père trouvait bien laid. Dès que ma tante s'annonçait, ma mère ressortait le bibelot du placard et le mettait bien en évidence dans le salon!

J'ai aussi entendu: je ne savais pas quoi t'offrir alors j'ai vu ça... Tout est là. C'est l'idée qui compte. Il faut se mettre à la place de l'autre et se poser la question: qu'est-ce qui lui ferait plaisir ou qui pourrait l'émouvoir? Vous verrez, la liste va s'allonger si vous y mettez votre coeur.

C'est certain que pour les enfants, les bébelles sont toujours les bienvenues. Quand on est né privilégié, un I Phone à 8 ans, est-ce une bonne idée?

Le plus triste: ceux qui ne font pas de cadeau. Dans le sens de ces personnes qui n'acceptent aucune erreur de votre part. Ceux-là il vaut mieux s'en tenir loin, surtout à Noël!

9 commentaires:

  1. Une autre évolution est qu'on s'offre pas mal de cadeau à soi-même. On se fait des cadeaux à l'année pour se féliciter soi-même d'avoir relevé un quelconque défi, ou tout simplement parce que ça fait longtemps qu'on ne s'est pas fait de cadeau... À Noël, bonne chance pour trouver LA patente qui fera plaisir, probable que l'autre l'a déjà. Alors je dis : vive les thèmes, ça a au moins la qualité d'être divertissant !

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  2. Chère Di, je suis de la même opinion que ton père... Noël, quelle débauche commerciale! Des cadeaux, pour ma part, j'en fais à longueur d'année sans prétexter une quelconque occasion : pour le simple plaisir de donner, l'objet (aussi miniscule soit-il qui saura faire plaisir). En fait, juste l'idée d'avoir à lier le concept de cadeau avec une quelconque convention sociale, atténue grandement, selon moi, toute la symbolique initiale du plaisir de donner. C'est pourquoi d'ailleurs, je suis quelque peu allergique aux obligations du Temps des fêtes : repas, partys, visites familiales, etc. Ce n'est pas parce que je n'ai pas l'esprit festif, loin de là! Noël peut être une fête magique face à l'émerveillement d'enfants voire d'adultes qui se retrouvent pour le bonheur d'être ensemble. Toutefois, elle peut facilement devenir pathétique lorsque des adultes croyant être obligés de se regrouper font souvent semblant d'avoir du plaisir ... à tout prix! Et ce, dans tous les sens du mot! L'essence même d'une fête est de célébrer le plaisir de se retrouver sans apanages pour le simple bonheur de la convivialité souhaitée communément. Des concepts trop souvent ignorés, cadeaux ou pas!

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  3. Moi je pense qu'entre adultes, famille ou amis, le petit cadeau au temps de Fêtes peut-être une occasion de souligner notre affection. Ce qui a totalement dénaturé cette occasion, c'est la montagne de bébelles que l'on accumule sous le sapin pour les enfants-rois. Il me semble qu'un cadeau, c'est une chose unique, précieuse, dont on va se rappeler. Or les enfants d'aujourd'hui reçoivent 5-6-7-8 10 cadeaux, de leurs parents, grands-parents, etc. On déballent ces jeux électroniques ou ces bébelles de plastique avec vitesse et frénésie dans une montagne de papier qui que l'on répand partout. Et les adultes ont de plus en plus tendance à copier entre eux ce modèle de l'enfant gâté.

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  4. Il faut avoir le courage de vivre le temps des fêtes selon nos convictions sans s'occuper des quand dira-t'on.
    Il faut attacher de l'importance à ce qui en a et ne pas perdre de vue l'essentiel.
    Les plus beaux cadeaux sont ceux qui ne s'emballent pas.
    Carole.

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  5. Je suis du côté de votre père, dans un certain sens. ;) La tradition de faire des listes de cadeaux: pas "capabb"; celle de s'attendre à recevoir des cadeaux dont la valeur n'est pas inférieure à celle de l'autre: pas "capabb"; celle d'accepter d'échanger un cadeau parce que celui reçu ne plaît pas: pas "capabb"! :)))

    Souvent, je n'attends pas les fêtes pour faire des cadeaux. Et, souvent, j'achète quelque chose qui me fait penser à la personne à qui j'achète le cadeau en question (intuitivement).

    J'avoue que j'ai toujours eu du succès en "cadeaumancie" :))))

    Ma mère se demandait toujours où je prenais mes bonnes idées. Je n'ai jamais raté un "effet surprise". ;)

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  6. @ ChuChu: je devine à qui tu fais allusion:)
    @ Cricha: en fait, rien de pire que de donner un cadeau par obligation ou pour s'en débarrasser!
    @ Claude: ça me fait penser qu'un cadeau qu'on n'oublie pas est un vrai cadeau!
    @ Carole: que je suis contente de te retrouver ici! Tu me fais un cadeau...
    @ C.G.: le problème est que pour quelques personnes, s'il n'y a pas d'occasion, ils ne pensent jamais à faire un cadeau... Votre mère était sûrement très inspirante.

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  7. Dans le passé, j'en suis venu à détester Noël. Et oui, moi l'enfant éternel qui rompt avec la fête la plus apprécié des bambins. Ma famille est éclaté et la famille de ma copine également. Nous voilà maintenant à 4 familles. Mon père et sa charmante Diane adoré, ma sœur et son copain, ma mère, son copain et son fils, la mère de ma copine, son père et son frère, parfois sa copine. Juste là, on serrait rendu alentour d'une dizaine de cadeaux. Nous ne sommes pas aux amis encore là!! Je vous épargne de tous les nommer. Et il se peut que le père et la mère de ma copine se fassent respectivement des conjoints. Jusque là, ma situation est semblable à bien d’autre et n’a rien d’extraordinaire. Mais tout de même, ça commence à faire du monde…

    Étant devenu triste pendant tout les mois de décembres depuis quelques années à repousser des projets pour faire des achats obligatoires pour Noël (quelle pression malsaine et irrationnelle!!), nous avons pris d'un commun accord moi et ma copine de "tiré sur la Plug". Une tradition n’a plus de sens quand on ne sait même plus pourquoi on l’applique. Nous on ne comprenait plus pourquoi il faut se prévoir un budget monstre pour montrer aux gens qu’on les aime. Est-ce qu’on peut aimer nos proches sans être obligé de dépensé des sommes d’argent?

    Noël n'est-il pas supposé être une occasion de se retrouver en familles et avec les amis pour passer du bon temps à se raconter des anecdotes de l'année qui se termine bientôt?, Se serrer dans nos bras et se dire qu'on s'aime? Manger de la bonne bouffe faite par des cuisinières exceptionnelles? Rire et festoyer en bonne compagnie dans l'amour et la joie?

    Nous avons donc inventé un concept (sarcasme) : Apprécié Noël pour ce qu'il est et non pour ce qu'on devrait en faire selon les valeur de "big brother". Nous avons donc demandé à tous et chacun de ne pas nous faire de cadeaux car nous n'en voulons pas et nous n'en ferrons pas non plus. Seulement aux enfants pour voir la joie pétiller dans leurs yeux en déballant leurs cadeaux(ce que les adultes ont perdu en cour de route). Ce moment est le plus beau cadeau de Noël qu’on peut avoir mais raisonnablement limité aux enfants non corrompu par cette pagaille commerciale. La seule occasion où nous offrons systématiquement un présent, c’est aux anniversaires (adultes et enfants confondus) car c’est là pour nous la seule occasion qui vaut d’être souligné par un présent. Ce qui n’empêche en rien de gâter ceux qu’on aime tout au long de l’année sans attendre une fête commerciale quelconque. Curieusement, cette idée a été reçue par presque tout le monde avec un genre de soulagement. Comme si ça prenait quelqu’un pour briser cette obligation non-nécessaire. Je dirais même que presque tous nos amis ont commencés à faire de même avec leurs proches. C’est au niveau des parents que ça été plus dur à comprendre et c’est normal je crois vu les différences de situations, les habitudes et les traditions. Mais à lire les commentaires sur ce sujet, je vois qu’on n’est pas seule moi et Isabelle dans ce dégoût de consommation insensé surtout quand le plus beau sentiment de joie se produit lorsqu’on est tous ensemble avec les gens qu’on aime!!!

    Nous avons donc pris cette décision avec laquelle on est en parfaite harmonie et qui est non réversible. Nous avons fait de Noël une fête de l'amour et de l'amitié et non une fête de la dépense et de la déprime. Résulta, j’ai repris goût à Noël pour les vraies raisons et maintenant, j’ai hâte de voir tout mon monde, ma famille et mes amis et de faire la fête sans chagrin, attentes où déception non-fondées.

    Joyeux temps des fêtes avec les gens que vous aimez et profitez en!!!

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  8. Bonjour Diane,
    J'ai écris un billet (les petits lutins) sur mon blog suite à la lecture de ton tiens de billet :)
    Force est de constater que pour plusieurs, Noël, comme ton titre le mentionne, n'est effectivement pas un cadeau.
    Pour moi, le plus beau des cadeaux Noël que l'on puisse me faire restera toujours la présence de ceux que j'aime autour d'un repas que je leur ai préparé.

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  9. Les Fêtes de Noël sont un moment difficile pour certains et heureux pour d'autres. Il n'en tient qu'à nous d'en faire un moment heureux. La sincérité de l'amour et de l'amitié fait la joie des grands mais ne sont pas suffisants pour les enfants. Les cadeaux leur sont nécessaires, mais ils ne doivent pas être démesurés ou trop nombreux car les enfants ne comprendront pas le sens de cette Fête, ils ne seront qu'habitués à recevoir. Apprendre à donner, ça s'apprend aussi et je ne parle pas ici de cadeaux.

    J'aime tous les commentaires, spécialement celui de Dave car on sent dans ses mots tout l'amour qu'il a pour les siens et cela est précieux. Plus besoin de cadeaux après l'avoir lu, ses sentiments pour les autres sont ce qu'il y a de plus beau à recevoir.

    Chacun fête à sa manière et celle de l'un n'est pas nécessairement acceptée par l'autre. Je trouve moi aussi que les Fêtes sont devenues très commerciales. Trop de cadeaux, pas suffisamment de sentiments. La sincérité doit être présent dans chacun de nos gestes.

    Pour ma part, les rencontres sincères, amicales ou familiales sont les plus importantes. Je ne me sens jamais obligée de donner et quand je le fais, c'est à moi que ça fait le plus plaisir mais le don doit venir du coeur. Quand on se sent obligée il n'y a plus de plaisir.

    J'en profite donc pour souhaiter un beau temps des Fêtes où l'amour et l'amitié y aura la plus grande place.

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J'adore vous lire!