Ainsi, moi qui suis devenue membre du réseau il y a moins de 3 mois, je compte déjà une cinquantaine d'amis... Le recrutement s'effectue un peu comme la théorie des vases communicants ou encore celle des Six degrés de séparation. Je connais quelqu'un qui connaît quelqu'un et la troisième personne me connaît et ainsi de suite. À ce rythme-là, la notion d'amitié s'élargit et une simple connaissance, un contact, voire une personne croisée dans une vie antérieure revient sur mon écran à souvenirs. Rien de répréhensible là-dedans. Rien de trop engageant non plus.
Ce qu'il y a de bien c'est de constater qu'un tel, disparu de notre vie, est encore en vie... Ou encore de voir apparaître un inconnu de vous, mais ami avec quelqu'un de votre liste!
Ce qui est étrange c'est que chacun demeure dans sa réalité. Les échanges se résument pour la plupart à des généralités sans conséquence. Facebook peut donner le sentiment de faire partie d'un gros club social et de masquer la solitude. Qui veut vraiment de vos nouvelles? Il y a plus d'intimité ou de communication véritable dans les courriels personnalisés.
Il y a aussi le fait que la mise en ligne des photos permet à tous d'avoir l'impression d'accéder à une forme de célébrité ou de popularité, à défaut d'être à la télé ou au grand écran. C'est le journal du quotidien avec ses p'tites nouvelles qui rappelle un peu le potinage entre voisins du village. Comme quoi l'instrument peut évoluer, l'âme humaine ne change pas tant que ça.
Le fait d'appartenir à ce réseau social implique de mettre un peu de votre pudeur à la porte. Difficile de résister à la curiosité d'aller voir qui sont les amis qui sont aussi amis avec vos amis... Et encore plus difficile de répondre à la question: veux-tu être mon ami? par la négative. Ainsi se construit l'amitié pyramidale. Et l'aspect voyeurisme semble moins indécent puisqu'il est partagé!
Il faut reconnaître la force de ce réseau qui rejoint maintenant toutes les générations. Et il faut presque vous excuser si vous n'êtes pas encore sur Facebook. C'est devenu LA plateforme sociale.
Je me pose tout de même quelques questions dont la suivante. Qui dans la liste d'amis pourrais-je appeler en pleine nuit? Oups! Je n'ai pas son numéro.
Excellent. Pas cynique mais en même temps très lucide.
RépondreSupprimerAh! oui. à propos, tu as mon numéro...
Dupontdupond
Je trouve tes sujets tellement bien choisis et ton raisonnement juste et éclairant. Continue, j'aime te lire
RépondreSupprimerWestern.
Saviez-vous que l'inspiration de base des sites communautaires tels que Facebook, YouTube, etc, puise son origine au coeur même d'une étude anthropologique faite auprès d'une tribu de la Nouvelle-Guinée ? Étonnant, n'est-ce pas ? Pour en savoir plus ...
RépondreSupprimerhttp://chronicle.com/wiredcampus/index.php?id=3116
et
http://mediatedcultures.net/
Site officiel du Dr. Michael Wesch
Assistant Professor of Cultural Anthropology and Digital Ethnography
2008 U.S. Professor of the Year
Kansas State University
surnommé ' The Explainer '
En fait Di, Facebook, c'est comme les téléphones de campagne autrefois: on est plusieurs sur la ligne...chacun a sa sonnerie, mais tout le monde écoute les conversations des autres..
RépondreSupprimerMia
Et moi j' ai 4 amis ... que devrai-je penser ....!! je souris devant cette constatation ... !!!
RépondreSupprimer