Pour pardonner faut-il avoir eu sa revanche? Ou être habité d'une grandeur d'âme?
En ce moment, l'affaire Roman Polanski met en lumière les tenants de la justice, ceux qui croient qu'il faut payer pour un crime. Moi je pense que c'est la victime qui doit avoir le dernier mot. Et dans ce cas-ci, la victime elle-même semble avoir pardonné. Du moins elle ne veut plus revivre ce cauchemar et ses suites qui risquent de ressusciter l'humiliation et la souffrance. Que Polanski soit obligé de faire face à la justice américaine, elle n'en a rien à foutre. Et quand on réfléchit au système judiciaire, à ses avocasseries et au droit d'appel, on a malheureusement un doute raisonnable devant l'expression " justice a été rendue"... Parfois l'injustice se poursuit et ici je pense à M. Claude Robinson dont la victoire à peine célébrée, fait encore face à des contestations! Samanta Geimer violée en 1976 et maintenant mère de 3 enfants, a refait sa vie. On doit respecter son choix.
Difficile de ne pas faire un rapprochement avec le cas Nathalie Simard où tout le monde ici s'est réjoui de la dénonciation de son abuseur, Guy Cloutier. Le crime est similaire mais la victime est différente et elle avait besoin de voir son violeur puni, d'aller en prison afin de pouvoir passer à autre chose. On doit respecter son choix.
Chacun doit trouver sa façon de se libérer de la rancoeur, de la haine. Il faut cesser d'entretenir du ressentiment si celui-ci nous empêche d'être heureux. Et ça, c'est une démarche personnelle, aucune action en justice ne peut vous libérer de votre obsession. En ce sens, la victime de Roman Polanski a tout compris. Elle n'a rien oublié mais elle a pardonné pour son harmonie intérieure. Je partage intimement sa façon de voir la liberté...
Ouf pénible sujet dont tu nous entretiens ici. Je suis ambivalente sur la question. Ça me dérange moi de savoir que Polanski a pu continuer son œuvre dans le jet set, être encensé par la critique, vivre dans le lux, tout ça sens avoir payé justement pour l'acte commis. Ça me tiraille.
RépondreSupprimerSi tu savais ô combien je me suis sentie interpellée par son "pardonner c'est la liberét". Elle semblait tellement sereine dans son cheminement de pardon...
RépondreSupprimerJ'ai du travail à faire...
Moi aussi!!! Tellement. Je suis loin de Gandhi disons...Pardonner l'impardonnable, c'est l'étape psychologique la plus difficile d'un cheminement je crois...Mais par contre, je suis on ne peut plus d'accord avec le fait que c'est la victime qui doit décider si punition il doit y avoir. Pour Polanski, nous sommes qui comme individus pour dire il faut le punir quand-même?? On n’est même pas concerné. La victime elle-même dit qu'il n'y a plus de crime, ou qu'il est pardonné (voyez-le comme vous voulez) Il faut vraiment vouloir punir pour punir pour que, même après absolution du principal intéressé, Polanski aille en prison. Il me semble que les punitions sont bien plus utiles pour des gens comme Lacroix, où il y a des centaines d'investisseur qui veulent le zigouiller, qu'un vieux réalisateur qui a soit, commis un crime grave, mais à une seule personne qui a fini par lui pardonner. C’est un criminel qui s’en tire, c'est vrai, mais qui sommes-nous pour faire vivre une fin de vie médiocre à ce vieux bougre? Des milliers de criminels font des crimes 100 fois pire et s’en sorte grâce a leur avocats véreux. Les victimes de ces derniers subissent des châtiments pour le crime, et après coups également car les coupables s’en sortent. Mais Polanski lui, tout se termine bien, la victime donne son pardon, mais faut le punir quand-même. Je ne comprends pas cette répression aveugle à l’Américaine. J’ai toujours pensé qu’on valait mieux qu’eux; à ce niveau là du moins… mon avis ne concerne que moi. :-])
RépondreSupprimerLà ma belle Diane, je ne suis pas d'accord !
RépondreSupprimerSans entrer dans le cas Polanski ou le cas Lacroix, je ne suis pas d'accord avec l'idée que c'est la victime qui doit décider de la culpabilité et de la sentence à donner au criminel ! Où irions-nous avec cela ! Le règles de justice sont là pour cela. Sinon, faudrait-il accepter la décision d'une victime qui croirait que seule la mort est un châtiment acceptable pour une faute donnée ? Ou encore faudrait-il laisser aller quelqu'un qui a commis une faute très grave sous prétexte qu'une victime, dominée par le criminel par ailleurs, croit qu'elle méritait bien le sort qui lui a été fait ? Les règles de justice sont là pour régir la vie en société. Elles sont là pour le bien commun. Il ne faudrait pas retourner à la loi du plus fort ou, encore, à celle du talion.
Anonyme
Ca prend incontestablement beaucoup de force... mais elle a tellement raison.
RépondreSupprimerFanny
Ah! Question difficile... oui, c'est vrai, il faut "pardonner" en tant qu'individu, mais que faut-il penser et faire en tant que société?
RépondreSupprimerJ'ai une amie (facebook) juive et française qui m'a fait réfléchir sur la réalité des pires traumatismes inimaginables même, ceux que vivent les enfants cachés de la deuxième guerre mondiale, ceux des victimes de cette guerre (probablement tous décédés aujourd’hui), ceux des enfants de ces victimes, etc. La shoa. Mon interprétation de leur philosophie, ou ma perception dans la distance, est que les juifs (par leur religion) s'interrogent eux-mêmes sur les causes afin d'éviter que cela ne se reproduise. Ils prennent une part des responsabilités. Cette façon de faire permet de se détacher de la souffrance et, ou plutôt, de la vivre collectivement. Mais, est-ce pardonner?
Ma façon de voir les choses me permet de les prendre sous un autre angle, celui de l'accident. Les gens qui commettent des crimes personnifient des "circonstances accidentelles", des boulets qui nous frappent par surprise. Il nous reste à accepter l'événement et à vivre notre peine... Je ne crois pas "pardonner" de cette façon, je me détache complètement de l'événement pour continuer à vivre avec ce qui me reste. Un peu comme quand on casse un bibelot, un souvenir précieux, cela fait mal, mais se blâmer soi-même ou quelqu’un d’autre ne ramène pas l’objet.
Autrement dit, je ne crois pas être qualifié ni pour pardonner, ni pour condamner.
D'un autre côté nous avons un devoir "social" en tant qu'individu, et nous ne pouvons "laisser faire" les criminels. En ce sens, il faut avoir le courage de collaborer pour l’amélioration de notre vie, et aussi être en mesure de calculer l'importance (ou les conséquences) de nos actes qui pourraient, parfois, encourager le crime. Par exemple, madame Bétancourt a très bien dénoncé ces prétendus révolutionnaires qui protègent un marché de trafic de drogue, en fait. Alors, qui est coupable, les trafiquants, les acheteurs, les policiers qui n'osent pas trop s'interposer, etc? Je crois que c'est tout le monde. Donc, si on ne "pardonne" pas, on se prend tout le monde (et l’univers) sur les épaules. Et, pas de client, pas de trafiquant. Nous sommes tissés serrés.
En outre (et c’est ce qui m’a amené vers cette façon de voir les choses): quand on y pense bien, tous les criminels, quels qu'ils soient, comme nous tous, ont été des bébés au tout début! Peut-on naître criminel? Qu'est-ce qui fait qu'un enfant grandirait criminel?
Enfin, je crois qu’il faut faire attention aux mots que nous employons, le mot "pardonner" connote un peu trop la "compassion", voire même la "consolation" du criminel, je dis non à ce pardon. Il faut donner la chance aux criminels de prendre conscience d’eux-mêmes dans leurs actes, afin qu’ils puissent se corriger eux-mêmes pour finalement se pardonner à eux et à la société. À mon avis, c’est là la seule issue.
CG
@ChuChu: je te comprends d'être tiraillée, sujet qui a plusieurs facettes!
RépondreSupprimer@Micho: oui le pardon exige une grande démarche spirituelle et philosophique...
@ David: Je suis impressionnée par ton commentaire, très bien écrit, ton raisonnement logique et arguments en béton.
bravo à toi!
@ Claude: sujet tellement vaste et vs apporter un autre éclairage, un autre angle, merci! J'aurais peut-être dû utiliser votre terme, détaché... Je n'ai pas voulu entrer sur le plan politique de l'affaire Polanski, ni sur le fait qu'il est une personnalité. Je l'ai réduit au point de vue de l'individu, et je crois toujours personnellement qu'il vaut mieux pardonner que de rester accroché.. ce qui ne veut pas dire passer l'éponge à l'infini!
@ tous: Merci de me lire et de prendre le temps de laisser un commentaire, cela me va droit au coeur!
Je trouve que la question peut être analysée sous différents aspects et ne se tranche pas facilement d'un côté ou de l'autre.
RépondreSupprimerCependant, je crois que son statut d'artiste ne devrait pas affecter le
jugement que l'on porte sur cette arrestation. Tout le monde doit être égal vis-à-vis de la loi. Il faut pouvoir discuter sur le fond de la question.
Néanmoins, comme Polansky avait été invité en Suisse, je crois que la police aurait dû lui signfier son intention d'exercer son mandat d'arrêt avant qu'il ne mette les pieds en terre helvétique, surtout que ses précédents voyages n'avaient suscité aucune réaction de la part de la police. En ce sens, je crois que les autorités suisses ont fait preuve d'hypocrisie.
Franchon
J'ai aussi été beaucoup touché par Ingrid Betancourt. Coté Polanski c'est bien complexe en mes pensées mais j'apprécie beaucoup ce billet sur le sujet...
RépondreSupprimerSûrement un de vos meilleurs texte madame. Le pardon, dans l'affaire Polansky, c'est déjà réglé, et depuis longtemps.
RépondreSupprimerDans ce cas-ci, l'arbre nous empêche de voir la forêt. Et la forêt, c'est la Suisse. Elle, elle a beaucoup a se faire pardonner.
Pourquoi arrête-t-elle cet homme tout-à-coup? La Suisse est devenu pendant la deuxième moitié du 20e siècle l'État voyou par excellence, qui accommodait tout le monde.
Ses comptes bancaires secrets ont abrités l'argent sales de tous les mafieux de la planète. La Suisse nous a tous fait bien plus mal que Polansky. Or une crise économique importante éclate, menaçant la stabilité de tous, et révélant combien la Suisse avait contribué à dissimuler l'argent volé par tous les Madoff de la terre. Obama n'est pas content, la Suisse tremble. On doit ouvrir les comptes secrets.
On fait un deal, On ouvre un tout petit peu nos comptes et on te livre un cas célèbre de cul. Les prudes américains adorent les cas de cul, surtout s'il met en cause un réalisateur célèbre.
Et la Suisse sauve l'honneur.
Ça ressemble à une théorie du complot j'en conviens, alors trouvez-moi une meilleure explication à cette arrestation inexplicable.
Elle avait 13 ans. Ce sont ses parents qui ont porté plainte. Ils ont droit à la justice.
RépondreSupprimerNous avons tous droit à la justice.
Faudrait oublier la justice pour être tranquille ?
Après avoir écouté l'émission sur Claude Robinson hier soir, je viens de découvrir un héro, un vrai. À lui seul, il est venu à bout du systeme de justice, des politiciens et de la GRC. N'importe quel individu normal se serrait aplati devant l'ampleur de l'adversaire mais pas lui. M. Robinson, je suis rempli d'admiration pour votre combat qui a porté fruits. Je suis navré des conséquences et des sacrifices encourus par ces aberrations doublé de corruption à tous les paliers de pouvoirs mais vous avez vaincu Goliath à l'aide de votre fronde intellectuelle qui ne pardonne pas; Bravo!
RépondreSupprimerIl y a des situations ou le pardon n'est pas une option à considérer et ou la vengeance est saine!! Ce type là personnifie pour moi l'espoir de faire tomber l'injustice, chose à laquelle je ne croyais plus en observant le monde autour de moi. On voit par contre le prix à payé qui est très élevé : Il est devenu un autre homme très éloigné de qui il était. Vas-t-il recommencer à créer un jour et se recentrer sur sa vraie nature? Même lui ne le sais pas. Une chose est certaine, Je ne pardonnerais jamais à CINAR, la GRC et le connard d'Ottawa et je festoierais ma vengeance à chaque jours qu'il me reste. Claude Robinson est un homme d'exception...
Ton billet est sérieux mais très intéressant. Intéressants aussi les commentaires reçus. Je me pose beaucoup de questions sur le pardon et la justice. Est-ce que le pardon est sincère quand on ne peut oublier le mal qui a été fait? Dans le cas Polanski, un crime a été commis par cet homme sur une enfant de 13 ans. Il savait ce qu'il faisait. Quel exemple pour les autres hommes jeunes ou vieux qui se disent "ce que Polansky a fait, c'est pas très grave car la victime a pardonné". Quelle belle façon de se déculpabiliser. Les prêtres et évêques qui ont abusé des jeunes sont-ils plus ou moins coupables que Polansky? Est-ce que le temps efface les fautes commises? Je me pose toutes ces questions et je me demande, et si c'était moi qui la victime?????
RépondreSupprimerMadame Ghislaine,
RépondreSupprimerComme par hasard, voici quelques éléments de réponse dans cet article:
http://www.lemonde.fr/opinions/chronique/2009/09/30/lettre-ouverte-a-monsieur-kouchner-et-monsieur-mitterrrand_1247376_3232.html
Ou, possiblement, des questions supplémentaires. L'humanité dans sa complexité...
Il est clair, que pour la société, un crime a été commis. Par contre, la société étant ce qu'elle est: un système; sans âme, sans discernement; je cromprends la victime de ne pas vouloir revenir en arrière.
Remarquez comment cet article remet en question la compétence de nos systèmes pour pardonner et punir. Deux poids, deux mesures! comme disent si bien nos amis Français...
;)
CG
J'adore ton point de vue Ghislaine. Moi je peux te répondre que si j'étais la victime de Polanski, je serrais incapable de lui pardonner et je le voudrais en prison. Mais ce n'est pas le cas. Pour les prêtres et évêques qui ont abusé des jeunes enfants, je ne crois pas que toutes les victimes veuillent l'absolution des crimes commis, ce qui est très différent du cas Polanski. Ceux qui se sont fait prendre se feront surement punir. À moins que l'église ne les défends comme d'habitude en les excommuniant quelque part très loin (grosses maisons et belle vie en campagne en guise de récompense?).
RépondreSupprimerEst-ce que le temps efface les fautes commises? N'est-ce pas là la définition du pardon? Accepter avec le temps, a travers un cheminement, les fautes commise par autrui...Une chose est certaine, un crime a été commis et reste impuni. Il s'agit maintenant de peser le pour et le contre des conséquences du crime sur la victime selon sa propre échelle de valeurs versus une condamnation de Polanski avec le même barème d'évaluation. Pour moi, une condamnation engendrerait plus de choses indésirables que de bienfaits pour la société. Faire revivre tout ça a une victime qui n'en a pas envie, lourdeur administrative d'un procès ect. Mais je comprends le point de vue immuable, presque machinale, qu'il y a une seule justice pour tout le monde. J’apporterais seulement que : a situation spéciale, on pourrait adopter une démarche spéciale en tenant compte du facteur humain. C’est seulement mon avis.
En terminant, je ne crois pas que si Polanski serrait libre comme l’air, ça donnerait un mauvais exemple à tous car le pardon est une chose très rare et je ne crois pas qu’un criminel commet un acte avec l’idée que la victime va pardonner. Avec le cas Polanski, je crois que c’est plutôt un bon exemple de pardon qu’un mauvais exemple de crime non puni mais c’est seulement encore mon avis et ça n’implique que moi :-])
P.S. je veux seulement préciser que parfois j’adopte une plume qui peut avoir l’air d’un couteau qui entre dans le beurre mais je respecte énormément les opinions qui diffèrent de la mienne car c’est avec les différences d’opinion que les meilleures idées et résultats surviennent.
Il y a 20 ans, deux adolescents, un garçon et une fille de 15 ans, étaient jetés en bas du pont Jacques-Cartier, après avoir été violés, et volés pour quelques dollars, par deux gars partis sur un mauvais trip.
RépondreSupprimerQuelques années plus tard, les parents de la jeune fille ont voulu pardonner aux agresseurs. L'un d'eux a refusé toute rencontre, l'autre a accepté et a continué d'entretenir des liens étroits avec les parents. Cela lui a permis, a-t-il confié, de se maintenir la tête en dehors de l'eau pendant sa CAPTIVITÉ.
C'est là où je veux en venir. Bien que remarquable, cette démarche spirituelle ne s'était pas substituée à la justice.
Dans le cas Polanski, la victime voudrait tourner la page parce qu'elle se dit maintenant une mère de famille heureuse et équilibrée.
Est-ce parce que la victime a surmonté son traumatisme qu'elle n'en a pas souffert? Si elle est maintenant une femme épanouie , cela absout-il les gestes de son agresseur ?
Avoir recours à la justice, cela peut aussi vouloir dire: être devenu un adulte qui se tient debout et qui pardonnera... après.
Denise
Je crois que le pardon est très personnel. C'est un cheminement que nous avons à parcourir, tout dépendant de la gravité du méfait, de l'acte ou de l'immense peine que nous avons. Personne ne peut le vivre de la même façon.
RépondreSupprimerPeut-être que le fait que le pardon peut être libérateur est vrai. Mais si, par exemple, je choisi choisi de penser mes blessures à ma façon, sans pardonner, et que ça marche, c'est mon choix, c'est personnel.
Ça reste que c'est un bien beau débat que tu nous amène-là Didi. J'ai bien aimé lire toutes les réponses toutes aussi sensées les unes que les autres. Super!
Lisou
C'est un excellent débat effectivenemt et je suis bien d'accord, le pardon (et non la justice) est une chose qui ne concerne personne d'autre la victime.
RépondreSupprimerJe comprends très bien ce que Denise veut dire avec le fait qu'avoir recours à la justice et d'ensuite pardonner est une preuve de maturité. Mais à l'inverse, n'est-ce pas là une preuve maturité que de prendre du recul face au système judiciaire pour le voir dans son ensemble pour ainsi être objectif et par la suite, prendre une décision qui le transcende comme le pardon sans punition. La maturité est une chose très relative je trouve...
Le pardon, c'est très personnel pour revenir à l'opinion de Louise et libre à chacun de pardonner ou non et de vouloir une punition ou non. Ça ne fait pas automatiquement d'eux des gens immatures de désirer l'arrêt procédurale et de laisser un criminel impuni. Mais là n'est pas cet excellent débat...
Pour Polanski, est-ce quelqu'un peut m'expliquer le délais entre l'agression et son arrestation. Tout ce débat n'aurait surement pas lieu s'il avait été arrêté à l'époque. La victime n'aurait surement pas tourner la page et aurait intenter une poursuite et fin de l'histoire. Mais après 30 ans et plus d'eau qui coule sous les ponts, je crois que des mesures différentes s'imposent au lieu d'apliquer la machinale justice bien hulier mais où il semble manquer quelques vis, boulons et écrous(un peu d'humanité quoi) pour des cas particuliers échelonnés sur plusieurs années.
Bien à vous chèrs interlocuteurs...
Peace! :-])
OH la la! Mon blogue est vivant grâce à l'interaction entre vous!
RépondreSupprimerJe me réjouis de la diversité de vos points de vue qui se fait dans les respect des opinions des autres.
J'en suis honorée et suis bien fière de la qualité de mes lecteurs, membres fidèles...
Je crois bien qu'un jour je devrai écrire un billet sur le système de justice! Gros mandat...
il est très bien ton article. Je suis tout à fait d'accord qu'il faille donner de l'importance à ce qu'en pense la victime. Certains essaient de suivre la loi à la lettre, mais cela peut conduire à redéshumaniser une situation qui s'était déjà arrangée, avec le temps. J’ai réuni sur cette page quelques commentaires que j’ai laissé dans des forums : tlit.site.voila.fr/Polan.htm
RépondreSupprimerPardonner
Débats! J'ai envi de lancer dans la mêlée une question piège: Est-il plus facile pour nous (public, gérants d'estrade, témoins, ...) de pardonner ou non des crimes? En fait, est-il plus facile pour nous d'en débattre que de marcher dans les souliers de la victime ou que de marcher dans les souliers de l'accusé?
RépondreSupprimerJe crois que le problème de la justice est un problème humain loin d'être simple. Débattre du système judiciaire pourrait nous projeter dans des circonvolutions sans fin.
Par exemple, j'ignorais que Polanski avait vécu des traumatismes dus à la violence (mère et épouse, enfant). Mais, j'ai l'impression que si je tenais compte des actes dont il a été victime, je négligerais sa propre victime. Peut-être même que la victime a subi les mêmes traumatismes. Pouvons-nous mettre ces faits dans la balance pour juger? Qui veut être juge?
Autre tangente: le système judiciaire est une machine. Les victimes sont doublement victimes, les accusés non coupables sont aussi victimes et les accusés coupables sont bénéficiaires, car ils obtiennent la chance de pouvoir se faire pardonner et de solutionner leurs problèmes, il suffit pour eux de vouloir se réhabiliter et en bout de ligne réintégrer la société. Mais, en réalité, parce que la société en général ne pardonne pas souvent ou pas vraiment, et que pour travailler, les anciens criminels doivent trainer leur passé avec eux (un dossier comme un boulet), ils finissent par devenir aussi victimes.
Comment s'en sortir? La justice ne fait pas mieux que le crime lui-même!
CG
Que de bons commentaires a suscité ce sujet. Didi, tu as permis une discussion où il n'y ne peut y avoir de fin. Ce que je retiens dans ces commentaires, c'est le respect de l'idée de l'autre. Difficile d'en arriver à un consensus. Dave a raison quand il se demande comment il se fait que Polanski s'en est sorti il y a 30 ans quand, pour ne pas faire face à la justice, il s'est sauvé. Il a vécu un drame personnel horrible quand sa femme enceinte a été assassinée. A cette époque il a sûrement voulu que les criminels soient punis. Alors, pourquoi lui ne serait pas puni pour celui qu'il a commis?
RépondreSupprimerJe continue ma réflexion sur le sujet. Je suis très ambivalente car je suis une personne tolérante dans la vie, mais en même temps, je me dis que la justice doit être la même pour tout le monde.
Encore une fois, merci Didi pour tes billets qui nous font réfléchir.
@ Gigi: oui une discussion où il ne peut y avoir de fin.
RépondreSupprimerEt en entendant les fils de Moïse Thériault, je suis convaincue plus que jamais qu'il faut pardonner pour être en paix mais comment, là est toute la question!
:) @ Didi: le détachement... (ne pas confondre avec indifférence, toutefois).
RépondreSupprimerCe que je ressens, et qui s'est d'ailleurs confirmé durant l'émission, est que l'un des frères Thériault se sent atrocement coupable. Tout être humain, malgré notre perception de "l'extérieur" vit son propre "châtiment" pour les méfaits qu'il commet. Nous sommes tous notre propre juge en fait. On ne peut pas se mentir à soi-même. Les meilleurs comédiens le savent... :) Il faut être en mesure de se pardonner afin d'éviter de se punir soi-même. Pas simple l'être humain que nous sommes...
En fait, sans le vouloir, je rejoins les principes bibliques du nouveau testament. Qui ont été mal compris ou mal appliqués par l'Église, je pense... en tout cas Elle a mauvaise réputation.
J'ajouterais que le père présente un cas flagrant de maladie mentale. Je ne pense pas que la société l'ait aidé... Je me souviens très bien de cette période, tout le monde savait... (qu'il n'était pas normal)... la frontière entre se mêler de ses affaires et empêcher des tragédies.
Bon, j'irai pas plus loin... c'est peut-être le sujet d'un prochain blogue! ;)
Je me joins aux autres pour te dire merci pour avoir permis ces réflexions.
Ouch... j'arrive après la bataille, mais je dois dire que cet article me remue tout particulièrement. Et avant d'entrer dans le débat, je devrais moi-même tenter de répondre à ces questions, car tenter d'oublier et ne pas en parler, ce que je fais depuis des années, n'est clairement pas une solution. Un jour où l'autre, ça vous revient dans la face...
RépondreSupprimerFanny,
RépondreSupprimertu as raison. Il faut faire face et se positionner sinon, ça nous hante...
Il faut pouvoir tourner la page!
Il faut tourner la page, c'est certain. Mais comment ? On peut vivre des années en prétendant qu'on a tourné la page, et se rendre compte plus tard qu'on ne fait que se voiler la face. Et la douleur n'en est que plus intense.
RépondreSupprimer